Aperçu d'une feuille de bois du châtaignier. | Rameaux, feuilles, fleurs en chatons et fruits. |
Répartition géographique
L'aire naturelle du châtaignier, qui se limitait initialement à l'Europe méridionale, a été largement étendue vers le Nord pour la production du fruit. En France, il était spontané en Corse, dans les Maures et les Cévennes, mais il existe sur l'ensemble du territoire, sauf dans l'Est et le Nord, car il craint les hivers rigoureux, et se manifeste comme l'arbre caractéristique des sols granitiques et siliceux.
Dans le Sud-Est et le Massif central, on trouve de vieilles châtaigneraies plantées en vue de la récolte des châtaignes, mais dans l'Ouest, le Centre et la Région parisienne, cette essence est d'abord forestière, formant des taillis sous futaie ou des taillis simples. Le châtaignier est abondant en Bretagne, dans le Limousin, le Périgord, le Poitou, l'Isère, les Cévennes, les Pyrénées orientales et la Corse.
Défauts et altérations
Le châtaignier est très sujet à la roulure et parfois à la lunure.
Il est souvent atteint, après abattage, par une échauffure qui lui confère une coloration jaune vif et en déprécie l'aspect, mais n'affecte guère ses propriétés mécaniques.
Le platype et certains xyleborus peuvent attaquer profondément les grumes en y creusant leurs galeries. Enfin l'aubier, riche en amidon, est sujet à l'échauffure et à la piqûre blanche du lyctus. Il doit être généralement éliminé, d'autant qu'il est très mince. Par sa grande durabilité, le duramen du châtaignier est comparable à celui du chêne; tous deux ont une forte teneur en tanin. On préférera le châtaignier pour les piquets, échalas et clôtures, en raison de sa moindre proportion d'aubier. Utilisations
Les utilisations du châtaignier sont fort nombreuses, certaines résultant de son aptitude à la fente et au cintrage, d'autres de sa ressemblance avec le chêne, bien qu'il présente des dimensions plus limitées.
Les jeunes brins servent à la fabrication de carcasses de sièges rustiques ou en rotin, ou sont fendus pour les feuillards d'emballages et les cercles de roulage des tonneaux. Plus forts, ils sont employés comme manches droits ou cintrés d'outils agricoles, comme pieux ou piquets pour la vigne ou la conchyliculture; ou encore ils sont fendus en lattes, échalas ou éclisses pour les clôtures ou les treillages rustiques et pour certains emballages régionaux. Les perches de 15 cm et plus de diamètre sont débitées en frises pour le parquet traditionnel en lames, pour le parquet mosaïque ou la tonnellerie; les arbres de plus gros diamètre, plus rares, sont généralement débités en plots pour la menuiserie et l'ameublement. Les sciages de châtaignier sont encore employés dans l'Ouest et le Centre de la France pour la menuiserie extérieure et les meubles massifs régionaux (notamment les meubles bretons). Contrairement à une opinion répandue, le châtaignier n'a guère été employé en charpente, par suite de ses dimensions insuffisantes ou des roulures trop fréquentes, la plupart des grandes charpentes prétendument en châtaignier étant des charpentes en chêne. Enfin, en raison de leur forte teneur en tanin, les vieux châtaigniers sont utilisés pour la production d'extraits tannants; après épuisement, les copeaux sont récupérés pour la pâte à papier et les panneaux de fibres. On emploie aussi les jeunes perches directement, pour la production de pâtes et de panneaux de particules. Rappelons que le châtaignier est un mauvais bois de feu, qui éclate et projette des étincelles, ce qui peut présenter un danger. |
Utilisations chez nous : charpente, parquets, habillage interieur. |
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